Quelle place à la notion de chemin dans votre vocation ?
Ma propre expérience des chemins de pèlerinage* et les mois passés à Saint-Jacques-de-Compostelle pour accueillir les pèlerins à leur arrivée, ont particulièrement marqué ma vie humaine et spirituelle. Je considère la vie chrétienne comme un pèlerinage vers la Cité Céleste (Saint Augustin) où nous attend notre Père pour nous combler de son amour et nous offrir la liberté des enfants de Dieu. Le Christ est notre chemin et il nous offre comme compagnons privilégiés son Esprit, son Église et tous les baptisés qui la composent, ainsi que toute la fraternité humaine. Les principaux éléments de la vie du pèlerin sont l’accueil de la Providence et la rencontre, il en est de même pour le chrétien qui met sa foi dans le Seigneur.
Où en êtes-vous dans les étapes de votre chemin vocationnel ?
Le 3 octobre dernier, j’ai eu la grâce de recevoir les ministères institués de lecteur et acolyte des mains de Mgr Marc Stenger, aujourd’hui évêque émérite, lors de la rentrée diocésaine. Je rends grâce à Dieu pour la très belle célébration vécue dans la cathédrale de Troyes et qui a marqué le début de cette troisième année de second cycle au Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. En dehors des temps d’étude, je rentre chaque week-end à Romilly-sur-Seine pour partager la vie spirituelle de la paroisse et assurer diverses missions pastorales. La densité de notre formation au séminaire prend tout son sens dans la richesse des missions paroissiales d’accompagnement aux sacrements, d’animation de la vie spirituelle et des temps d’enseignement et de catéchèse.
Comment appréhendez-vous la prochaine étape à vivre ?
Dans la confiance, la paix et l’espérance. J’arrive bientôt à la fin de ma formation en tant que séminariste, pour entrer dans une année d’étude appelée année diaconale. La prochaine étape devrait être le diaconat si Dieu et l’Église m’y appellent. Mais la plus grande étape de formation est à peine commencée, c’est celle de la sainteté à laquelle tous les baptisés sont appelés. Nous n’avons pas assez d’une vie pour apprendre l’humilité et la charité de notre Seigneur Jésus Christ. Je suis plein d’espérance quand je partage avec les baptisés de notre diocèse qui me témoignent de leur vie de prière. Je suis plein d’espérance quand je rencontre les jeunes non chrétiens de notre société qui sont vierges de tous aprioris sur la foi chrétienne. Je suis plein d’espérance quand je discute avec les prêtres du diocèse et constate avec quelle générosité leur vie est donnée à Dieu. Je suis plein d’espérance en la force de l’Esprit que le Christ nous donne pour nous convertir et faire de nous des missionnaires de la joie de l’Évangile.
Hubert Bancaud,
séminariste
* Au détour du chemin, City Éditions