Les vocations concernent chacun d’entre nous

 

Sur la fin du concile Vatican II, saint Paul VI a institué la journée mondiale de prière pour les vocations. Cette journée de prière nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à nous engager dans la mission que le Seigneur confie à chacun, dans la diversité des états de vie. Notre temps insiste sur l’accomplissement personnel, sur nos désirs et nos besoins, sur ce qui nous épanouit. Sans oublier ces attentes, en partie légitimes, Dieu nous invite à nous donner, à emprunter un chemin qui n’est pas d’abord pour notre intérêt mais pour le bien des autres, pour le bien de l’Église, pour le bien du monde.
Répondre à l’appel du Seigneur, en fondant une famille, en devenant prêtre, en entrant dans la vie religieuse ou consacrée, c’est accepter de sortir de soi pour se mettre au service de l’autre. Ce n’est pas d’abord notre épanouissement que nous cherchons, ce qui serait trop tourné vers nous-mêmes, mais cela conduit néanmoins à être épanoui, à être rayonnant. Découvrir que nous sommes là où Dieu nous appelle et nous attend ne peut être que source de joie. Dieu ne veut pas le malheur, il ne nous destine pas à une vie triste : il est le Dieu de la joie, du rayonnement, de l’enthousiasme.

Cette année, les évêques de la Province ont décidé de faire un pèlerinage pendant une semaine avec au cœur les vocations. Chacun de nous va marcher pendant cinq jours, du lundi 29 avril au vendredi 3 mai, invitant tous ceux qui le veulent à nous rejoindre sur le chemin. Gratuitement. Simplement. Fraternellement. Pour le diocèse de Troyes, nous avons choisi que je marcherais dans chacun des cinq espaces pastoraux. Ainsi, sans aller très loin, je vous invite, si vous le voulez, à venir faire un bout de route avec moi.
Nous pourrons prier ensemble, échanger sur les vocations, sur ce que Dieu attend de nous, sur la manière de répondre à son appel, sur l’importance du discernement. Les journées prendront des formes différentes, selon ce que l’espace pastoral a prévu. Ce peut être l’occasion de venir faire connaissance, seul, avec des amis, en famille. Notre Église n’est-elle pas justement une famille ?

Cette semaine culminera avec une journée à Reims, samedi 4 mai. Une journée assez exceptionnelle où tout le monde est le bienvenu, particulièrement les familles. Le matin, nos routes convergeront symboliquement vers la cathédrale de Reims, avant un pique-nique. L’après-midi, des ateliers pour les personnes de tous âges, avec même une attention pour garder les plus petits : ces ateliers reprendront des questions liées à la vocation et au discernement. En fin de journée, nous célébrerons la messe avec l’archevêque et les autres évêques à la basilique Saint-Remi. Une journée inoubliable, à bloquer dans nos agendas.

Les vocations concernent chacun d’entre nous. L’Église et le monde ont besoin de familles où rayonnent l’amour de Dieu et le respect de l’autre, où les époux s’engagent en répondant à l’appel du Seigneur pour fonder leur famille. Ils ont besoin de prêtres qui consacrent leur vie et leur être à la vie et à la mission de l’Église, au service du sacerdoce baptismal de chacun. Ils ont besoin de diacres qui rappellent la priorité donnée aux pauvres et le caractère de service de toute vocation. Ils ont besoin de femmes et d’hommes qui choisissent de suivre le Christ sur le chemin des trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, prophètes qui annoncent que nous sommes faits pour le Royaume que le Christ est venu inaugurer parmi nous.
L’Église grandit lorsque ses membres s’engagent en réponse à l’appel de Dieu qui invite à la mission, dans la communion ecclésiale, avec leurs frères et sœurs en Christ, guidés par les pasteurs. C’est l’Église où chacun a sa place et sa mission, où chacun contribue au bien de tous, où nous marchons ensemble, à la suite du Christ, là où l’Esprit nous conduit, mettant notre confiance dans le Père.

Chers amis, je vous invite à prendre part à ce pèlerinage et je demande à Marie, mère de l’Église, de veiller sur notre diocèse.