Tendus vers celui qui va venir !
Le temps de l’Avent nous rappelle que, chrétiens, nous sommes des femmes et des hommes qui attendons, qui mettons notre confiance dans la parole de Jésus qui annonce sa venue : non seulement sa venue il y a deux mille ans que nous allons fêter avec joie lors de la célébration de Noël, mais sa venue à la fin de tous les temps. Nous ne connaissons pas la fin, même si nous aimerions concevoir ce qu’est cette fin de toute chose dont parle Jésus dans l’Évangile. Même le Fils de l’Homme ne connaît ni le jour ni l’heure.
Cette perspective finale nous ouvre une autre perspective, plus immédiate : le Seigneur vient dans tout ce qui fait notre vie. Il n’est pas loin de nous, bien au contraire. Il est proche de ce que nous vivons, de nos joies et de nos épreuves, de nos enthousiasmes et de nos découragements. Il vient en nous, au plus profond de notre être, pour nous éclairer, nous consoler, nous conforter, nous habiter de sa joie.
Femmes et hommes qui attendons, le temps de l’Avent nous invite à laisser se creuser le désir au fond de nous-mêmes. Nous avons des besoins fondamentaux, importants, comme la nourriture, un toit, un travail, mais également l’amitié, l’affection, le besoin d’être aimé et d’aimer, les relations humaines, la fraternité, etc. et, plus intérieurement encore, comme sous-tendant tout le reste, l’amitié avec Dieu qui transforme toute chose, qui donne sens à toute chose, qui remet toute chose dans sa juste perspective : l’amour de Dieu.
Que se creuse en nous le désir de l’amour de Dieu, de la véritable fraternité que nous inspire le Christ, de la joie comme don de l’Esprit ! Alors les fêtes de la Nativité seront d’autant plus marquées par la présence en nous de celui qui vient, par la paix et l’enthousiasme !
Alexandre Joly
+ évêque de Troyes