Bénévoles aujourd’hui ?
Rêvons d’un rassemblement de tous les bénévoles de France, combien seraient-ils ? Deux estimations de 2019 montrent bien la réalité du bénévolat dans ce XXIe siècle : 12,5 millions de bénévoles dont 5,2 à 5,4 millions sont actifs chaque semaine.
Sans le bénévolat, le monde associatif ne vivrait pas. Le bénévolat est une nécessité vitale pour le monde associatif et aussi pour la vie de l’Eglise.
Il existe le bénévolat comptabilisé et répertorié, car les personnes adhèrent à une association en payant une cotisation mais il existe aussi un bénévolat moins visible, non comptabilisé, non répertorié qui, constitué de petites actions cumulées, donne à la fraternité un visage humain et vivant.
Le « bonjour madame …, comment va le petit dernier ? » de la boulangère ou de l’épicière peut nous manquer : les réseaux sociaux ne remplacent pas cette interpellation. Nos manières de vivre évoluent, nos relations interpersonnelles ont changé mais nos besoins de chaleur humaine demeurent, nos besoins de silence et lieux d’écoutes sont toujours présents. L’expression de notre solidarité, la manière d’être bénévole évolue. Le bénévolat ne s’exprime pas en 2022 comme en 1952. Il prend une forme nouvelle mais il est toujours présent.
Regardons les élans de solidarité générés par la crise sanitaire, par la guerre en Ukraine : ne sont-ils pas un signe que la solidarité, le don gratuit de temps, de matériel existent toujours ?
L’engagement bénévole vit toujours. Cet engagement donne un peu de bonheur aux bénéficiaires mais il nourrit aussi les personnes « donatrices ».
Merci à vous toutes et tous qui, sur les chemins de la vie, êtes des signes de fraternité. A cet instant me reviennent ces vers du père Jean Debruynne : « Pour vivre / dans un monde emmuré / dans ces tombeaux / Dieu est un fou / qui ressuscite… » (1)
François Bleuze
(1) Jean Debruynne « Litanies » dans Vivre – Desclée