Monseigneur Joly a découvert la mission épiscopale depuis un peu moins de trois ans dans le diocèse de Rennes, Dol et St Malo en Bretagne, diocèse qui l’a vu naitre à la vie et qui l’a vu naître à la grâce. En effet c’est à saint Malo que Monseigneur Joly a reçu le baptême.
Qu’on le veuille ou non, une naissance et un baptême à saint Malo, marquent un homme. Être né à saint Malo c’est se laisser appeler par le large, ne jamais se contenter de son rocher mais porter son regard sur l’horizon. Il y a tant de richesses au-delà de nos côtes, tant d’hommes et de femmes à rencontrer. Être né à saint Malo c’est aussi aimer son rocher et y revenir souvent pour y puiser les ressources nécessaires au voyage. C’est ce qu’ont fait les parents de Monseigneur Joly après avoir passé beaucoup d’années à Rouen, diocèse que Monseigneur Joly aime et où il a su s’enraciner et où il a vécu son ministère de prêtre.
Mais Monseigneur Joly a toujours été disponible pour la Mission. Il nous l’a souvent dit. Et Il vit son ministère comme un service, comme un appel au large, comme une rencontre toujours nouvelle.
Un malouin baptisé sait que le seul Rocher qui vaille la peine d’être aimé, c’est le Christ. C’est de lui et de lui seul que tout voyage, toute mission s’entreprend et se vit et c’est uniquement en revenant à lui que l’on trouve le repos et la force renouvelée.
Monseigneur Joly est jeune, et c’est sans doute une caractéristique de sa vocation puisqu’il est entré jeune au séminaire, et n’est-ce pas une caractéristique régulière des appels formulés par Dieu dans l’Écriture Sainte, il suffit de se rappeler Samuel, David, Timothée. Jeune, diocésain, formé à Rome, Malouin, (Normand, c’est certes, beaucoup plus nuancé), mais tout cela pourrait résonner dans les oreilles de certains, comme quelques limites
Eh bien non, soyez rassurés, si besoin est… vous aurez le temps ici à Troyes de connaître et d’aimer votre nouvel évêque ; de telle sorte qu’il puisse se laisser modeler par vous et vous, vous laisser modeler par lui. Il n’y a qu’un seul Chef, qu’un seul Pasteur, Jésus le Christ. Totus Christus… Tant que cette conviction sera la colonne vertébrale de l’église diocésaine qui est à Troyes alors, l’évangile sera annoncé et proclamé.
Alexandre, vicaire général du diocèse de Rennes à tes côtés jusqu’en septembre dernier, j’ai expérimenté que tu es un homme d’écoute et de rencontre. C’est de ton cœur réellement disponible que peut jaillir vraiment la figure du Bon Pasteur tout dévoué à son Peuple, pour le bien des âmes.
Tu es un homme de réflexion et tu aimes la théologie, au service de la recherche de la Vérité, recherche dont Jésus nous a montré qu’elle s’accomplit et donne toute sa mesure dans le sacrifice de la Croix.
Tu es un homme de gouvernement et de décision, J’aime décider, m’as-tu dit récemment. Tu continueras sûrement à favoriser la dimension synodale de tes décisions, dont le Pape François est le fervent promoteur. Que cette dimension synodale soit toujours plus sincère et irrigue de plus en plus, par ton ministère, nos structures ecclésiales parfois difficiles à mouvoir et à transformer. C’est l’enjeu, sans aucun doute, de la dimension collégiale de ton ministère à laquelle tu es très attaché. Ta participation active à la commission doctrinale des évêques de France et la coordination que tu assures pour le synode universel dans l’Église de France en sont le signe. Je t’ai toujours vu revenir heureux de tes rencontres avec tes frères évêques.
Alexandre, avance au large, tout au Christ, tout aux hommes et aux femmes de l’Église qui est à Troyes, dans l’unique perspective qui vaille, que Dieu soit tout en tous.
Entrée dans un monde de la Foi en grande pompe, je pense qu’il le mérite, il sera à la hauteur de la tâche et je lui souhaite bon courage et confiance. Tout cela m’a rappelé l’arrivée de mon ami Marc STENGER, je pense que Monseigneur Alexandre JOLY lui permettra de prendre le repos qu’il mérite tout en continuant sur le long et magnifique chemin où il disait toujours « être là où il devait être ». MERCI pour cette belle transmission. Marie-France de l’Ardèche, Troyenne par mon papa et de Metz 1972 à 1982 par la vie de tous les jours.