Ce lundi 14 février s’ouvre devant la Cour d’assises spéciale de Paris le procès des personnes accusées d’être impliquées dans l’attentat contre le Père Jacques Hamel.
La mort du Père Jacques Hamel le 26 juillet 2016 – assassiné par deux jeunes terroristes qui se réclamaient de Daech – a bouleversé croyants et non-croyants dans toute la France et bien au-delà de nos frontières. Ce prêtre âgé, toujours au service, proche des plus humbles et des plus fragiles, était assassiné au cœur de la messe qu’il célébrait, parce qu’il était prêtre, parce qu’il était chrétien.
Ce procès qui va durer près d’un mois ravive des souvenirs douloureux, et sera éprouvant pour beaucoup. La Conférence des évêques de France souhaite témoigner aux proches du Père Jacques Hamel, aux personnes prises en otage ce jour-là, aux paroissiens de Saint-Etienne du Rouvray, mais aussi aux fidèles laïcs et aux prêtres du diocèse de Rouen, ainsi qu’à leur archevêque, Mgr Dominique Lebrun, sa profonde affection et sa prière. Nous pensons aussi à toutes les victimes du terrorisme – nous n’oublions pas en particulier Simone, Nadine et Vincent, les victimes de l’attentat de la Basilique de Nice – en France et dans le monde et à leurs proches. A tous, la Conférence des évêques de France tient à redire sa compassion et sa communion.
Nous avons confiance dans l’institution judiciaire : il faut que la justice soit rendue et la vérité connue. Il le faut pour la famille du Père Jacques Hamel, il le faut pour ceux qui ont vécu ces heures tragiques. Il le faut aussi pour les accusés et leurs proches. La vérité permettra la justice. La vérité et la justice sont nécessaires à chacun pour avancer, que ce soit pour les personnes victimes comme pour les accusés.
La mort du Père Hamel reste une grande souffrance pour beaucoup. Mais sa vie et son martyre portent du fruit. Le Père Jacques Hamel demeurera pour les prêtres de France un bel exemple de vie sacerdotale donnée. Il restera pour les chrétiens le témoin d’une charité offerte à tous, un serviteur humble et généreux jusqu’au bout. Sa vie et sa mort résonnent pour notre pays comme un appel à la fidélité et à la fraternité, pour que le mal n’ait pas le dernier mot.
Père Hugues de Woillemont
Secrétaire Général de la Conférence des évêques de France
Porte-Parole des Évêques