La fête des archanges
Symbole de Nicée
« Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. »
Méditation
En ce 29 septembre, nous fêtons les archanges Michel, Gabriel, Raphaël, dont la Bible dit qu’ils se tiennent devant Dieu, le louant et l’adorant. Nous avons du mal à nous représenter ce monde invisible. Nous avons beaucoup insisté, en fêtant ces dernières semaines la création, à contempler le monde visible qui sort de la main de Dieu. Sur cette terre, nous sommes appelés à reconnaître sa présence et son œuvre. La fête des archanges vient nous rappeler que la réalité de Dieu ne se limite jamais à ce que nous pouvons nous représenter. Il est bien plus que cela. Il est aussi le créateur d’un « univers invisible », comme il est dit au commencement du symbole de Nicée. La caractéristique de notre foi chrétienne est de dire que Dieu n’est pas une abstraction. Il ne contemple pas sa création de loin. Au contraire il l’habite, il la protège. De cela, le Christ est le grand « metteur en œuvre ». Mais il est aussi au-delà de ce à quoi nous sommes capables de le ramener. Les anges représentent la vie de Dieu qui nous échappe, qui est plus grande que nous, qui nous contient mais ne s’enferme pas en nous.
On représentait toujours les anges comme de belles créatures pourvues d’une paire d’ailes. L’aile est le symbole de ce qui décolle de la terre, de ce qui invite à entrer dans les sphères célestes. C’est ce qui est en fait exprimé quand on dit à quelqu’un : « tu es un ange ». Cela veut dire : ta bonté est au-delà de l’humain. Elle n’entre pas dans les catégories de l’humain ; les anges incarnent l’infini de la bonté de Dieu et nous disent qu’en Dieu, il n’y a pas de limites. Les anges apparaissent dans les représentations bibliques du ciel, nous rappelant que nous ne devons pas rester collés à la terre. Dieu ne se réduit pas à notre terre, il ne cesse de nous amener vers les hauteurs de son infini.
+Marc STENGER