Evangile St Luc 21, 5
« Quand vous entendez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés. Il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Méditation
Aujourd’hui les textes proposés à notre méditation sont des textes apocalyptiques. Le passage de l’Apocalypse que nous sommes invités à méditer dans la liturgie d’aujourd’hui peut nous sembler assez terrifiant.
C’est l’heure de la moisson, c’est l’heure de la vendange. Mais ce à quoi nous assistons, c’est la moisson de la terre qui est en train de se dessécher, c’est la vendange des vignes dont le raisin est mûr, c’est le moment où on est en passe de la réalité, une réalité par moments bien obscurs, lorsqu’on considère la pandémie, lorsqu’on considère les massacres qui se produisent actuellement en Éthiopie, à la suite d’autres massacres qui se sont produits dans d’autres endroits, lorsqu’on considère les martyrs vietnamiens que nous vénérons aujourd’hui. C’est cette réalité qui est le quotidien des hommes.
Et que nous révèle St Jean, le visionnaire de l’Apocalypse ? Toutes ces réalités, Dieu les purifie et les transforme. Le déferlement des guerres et des violences qui est notre lot quotidien n’est pas le dernier mot de l’histoire. En Jésus, l’humanité a reçu un gage irréversible du salut. Nul ne pourra rien contre cela. C’est pourquoi même les évènements les plus tristes et les plus tragiques ne sont pas les signes avant-coureurs de la catastrophe finale, mais un espace dans lequel nous sommes invités à accueillir les signes de la présence consolante de Dieu.
Mais nous ne devons pas penser qu’il y a d’un côté le mal qui ronge notre monde et de l’autre des âmes d’élite. Non c’est au cœur de tous ces signes de violences et de morts que le Christ met en œuvre le salut par tant d’hommes et de femmes, comme les martyrs vietnamiens, habités par la foi, l’espérance et l’amour et qui savent les partager.