Père Nicolas Derrey, le pasteur Célestin Kiki, René Pitoun président de la Maison Rachi et Mohamed Bayri, du Conseil du Culte Musulman de l’Aube

Un moment d’unité et de paix entre les religions

Le père Nicolas Derrey est le délégué diocésain au dialogue œcuménique et inter-religieux. Comme chaque année, il souligne combien la célébration du 11 Novembre revêt une importance toute particulière, venant s’inscrire dans une tradition remontant à Troyes à plus de vingt ans. Le rendez-vous est fixé à 18 heures, le 11 Novembre donc, en la salle Val de l’Isle (à Notre-Dame en l’Isle, boulevard Barbusse à Troyes). Cette célébration est ouverte à toutes et tous.

Célestin Kiki, le pasteur de l’Église protestante unie de Troyes et de l’Aube, rappelle que les protestants sont toujours présents pour commémorer à cette occasion la fin de la Première guerre mondiale. « Nous sommes dans le dialogue inter-religieux, avec les musulmans et les juifs, et avec tous les chrétiens. Nous sommes invités à prier pour la paix, la justice, la liberté et le pardon », explique-t-il.

« C’est extrêmement important, souligne pour sa part René Pitoun pour la communauté juive de l’Aube. Et de rappeler la naissance, dans l’Aube, du dialogue inter-religieux grâce au grand rabbin Abba Samoun. « C’est presque une commémoration annuelle obligatoire. On arrive à évoquer nos références, à surmonter nos différences. On est uni, c’est primordial », poursuit-il.

« On cherche ce qui peut nous rapprocher »

Président de l’association musulmane 3C Chartreux, Mohamed Bayri indique que la paix pour les musulmans « est très importante, depuis toujours. Elle doit se vivre au quotidien, c’est ce que l’on cherche. On cherche l’aspect positif, ce qui peut nous rapprocher. On a toujours répondu présent au dialogue inter-religieux. Le Coran nous demande de dialoguer de la meilleure des façons », indique-t-il.

« Nous sommes fidèles à notre tradition de dialogue », ajoute encore le père Derrey. « Il existe déjà des lieux où cette fraternité se vit, notamment au niveau de l’éducation. Sans oublier un lieu de prière aménagé au Centre hospitalier de Troyes pour l’ensemble des religions. La fraternité n’est pas un rêve loin de nous, mais cela doit se traduire dans des relations d’amitié », témoignent les responsables de ces quatre religions. Des relations qui, il convient de le souligner, prennent également vie dans le cadre des aumôneries, dans le secteur de la santé, mais aussi des prisons.